Rapport annuel

2021

Au cours de l’exercice 2021 qui a été marqué, une nouvelle fois, par les effets de la pandémie de coronavirus, l’ASIP s’est penchée, en particulier, sur différentes questions concernant la réforme de la LPP, l’importance d’une gestion de fortune responsable et durable, et elle a élaboré diverses prises de position sur des projets de révision de lois et de directives de la Commission de haute surveillance de la prévoyance professionnelle (CHS PP). En raison de la pandémie, une grande partie des séminaires de formation continue destinés aux responsables de caisses de pension ont dû être réalisés en mode virtuel.

Rapport annuel 2021 (PDF)
Tour d'horizon sociopolitique 2021 (PDF)

 

Nos objectifs: un deuxième pilier solide!

Notre pré­voy­ance vie­il­lesse, sur­vivants (AVS) et in­val­id­ité (AI) doit con­tin­uer de re­poser sur trois piliers in­dépend­ants. En tant que deux­ième pilier, le ré­gime de la pré­voy­ance pro­fes­sion­nelle col­lect­ive par cap­it­al­isa­tion joue un rôle es­sen­tiel dans ce sys­tème. L’ASIP se con­centre donc sur le main­tien, la pro­mo­tion et le dével­op­pe­ment de la pré­voy­ance pro­fes­sion­nelle. Elle doit not­am­ment tenir compte de l’évolu­tion dé­mo­graph­ique, de la flex­ib­il­isa­tion des re­la­tions de trav­ail, des change­ments économiques et de la trans­form­a­tion des marchés fin­an­ci­ers. 

Nous fais­ons valoir les po­s­i­tions des membres sur les ques­tions de pré­voy­ance dans le débat poli­tique et en­tre­ten­ons le dia­logue avec toutes les or­gan­isa­tions et in­sti­tu­tions im­port­antes du sec­teur de la pré­voy­ance – en ne perd­ant ja­mais de vue notre ob­jec­tif, à sa­voir main­tenir la qual­ité de la pré­voy­ance pro­fes­sion­nelle et la ren­for­cer.

L’ASIP s’en­gage, par con­séquent, pour:
- un sys­tème de pré­voy­ance axé sur le long ter­me;
- des solu­tions de pré­voy­ance équit­ables, ré­pond­ant aux be­soins de chaque généra­tion;
- des ob­jec­tifs de presta­tion réal­istes sur le plan économique;
- le pro­fes­sion­nal­isme, la trans­par­en­ce et la dur­ab­il­ité dans la ges­tion de la for­tune de pré­voy­ance;
- des caisses de pen­sion gérées par les partenaires so­ci­aux;
- une derégle­ment­a­tion des dis­pos­i­tions en matière de pré­voy­ance;
- des or­ganes de dir­ec­tion bi­en formés et as­sumant leurs re­sponsab­il­ités in­di­vidu­elles;
- promouvoir une meil­leure com­préhen­sion de la pré­voy­ance pro­fes­sion­nelle;
- le ren­force­ment de la con­fi­ance à l’égard de la pré­voy­ance pro­fes­sion­nelle.

Priorités en 2021

Sur le plan de la poli­tique de pré­voy­ance, nous nous sommes sur­tout con­centrés sur la ré­forme de la LPP 21. Celle-ci doit as­surer à long ter­me la garantie des rentes fin­an­cées par cap­it­al­isa­tion, de sorte que les mont­ants épargnés re­vi­ennent in­té­grale­ment à la per­sonne as­surée.

L'an­née de pandémie 2021 en bref

Le Con­seil na­tion­al a ad­op­té à cet égard un concept équi­lib­ré. Des ques­tions re­l­at­ives à une ges­tion dur­able de la for­tune étaient égale­ment à l’or­dre du jour. Les act­iv­ités de l’as­so­ci­ation ont toute­fois dû être ad­aptées à la situ­ation in­duite par la pandémie de coronavir­us.

Réforme de la LPP 21: encore un long chemin à parcourir…

Du point de vue de l’ASIP et des prin­ci­paux ac­teurs de l’économie (not­am­ment la So­ciété suisse des en­tre­pren­eurs, Gast­ro­Suisse, Em­ployeurs Banques, la Swiss Re­tail Fed­er­a­tion, l’Uni­on suisse des paysans, mais aus­si la So­ciété suisse des em­ployés de com­merce et Em­ployés Suisse), le Con­seil na­tion­al a re­jeté à juste titre, à 126 voix contre 66, le concept pro­posé par le Con­seil fédéral. Le pro­jet du Con­seil na­tion­al ré­duit la re­dis­tri­bu­tion sur le dos des généra­tions les plus jeunes; il pré­voit des mesur­es de com­pens­a­tion équit­ables pour la généra­tion de trans­ition, qui ne con­duiront pas à un dé­mantèle­ment de la pré­voy­ance, tout en garan­tis­sant le main­tien de l’ob­jec­tif de presta­tion sur le long ter­me. Et ce, sur­tout pour les bas salaires et les per­sonnes trav­ail­lant à temps partiel, en par­ticuli­er des femmes. 

Lien Position 1

Dans la per­spect­ive des débats au Con­seil des États, nous pro­po­sons:
› de ren­on­cer à la forte ré­duc­tion du seuil d’en­trée prévue en li­en avec la ré­duc­tion im­port­ante de la dé­duc­tion de co­or­din­a­tion, car elle con­duirait à une aug­ment­a­tion massive des coûts. Le mod­èle de la «voie moy­enne» / ASIP peut ser­vir d’al­tern­at­ive.

› d’ad­op­ter le concept du Con­seil na­tion­al con­cernant la com­pens­a­tion pour la généra­tion de trans­ition. Le prin­cipe d’im­puta­tion, en par­ticuli­er, ain­si que le mode de fin­ance­ment doivent im­pérat­ive­ment être con­ser­vés. Un délai de trans­ition de 15 ans est toute­fois trop long.

Gestion de la fortune: les critères ESG, un sujet de préoccupation constant

Les as­pects en­viron­ne­men­taux, so­ci­aux et de gouvernance d’en­tre­prise (critères ESG) font partie des risques économiques et sont, comme il se doit, ana­lysés par les caisses de pen­sion. La poli­tique de place­ment est et reste la tâche des or­ganes paritaires. Mais il con­vi­ent de rap­pel­er que, la mise en oeuvre des critères ESG n’est pas la solu­tion mir­acle.

Lien Position 3

L’ASIP pour­suit l’ob­jec­tif d’ac­croître la trans­par­en­ce dans la mise en oeuvre des critères ESG par le bi­ais de rap­ports réguli­ers réal­isés de man­ière autonome par les caisses de pen­sion. En vertu de leur devoir fi­du­ci­aire, elles doivent pren­dre en compte tous les risques im­port­ants, y com­pris ceux liés au dével­op­pe­ment dur­able et cli­matiques. Les caisses de pen­sion dev­raient donc, à l’avenir, dé­montrer avec plus de clarté à leurs as­surés sous quelle forme elles in­tè­grent les critères ESG dans leur pro­ces­sus de place­ment.

Autres questions de prévoyance

Lors de la ses­sion d’hiver 2021, le Par­le­ment a ad­op­té la ré­forme «AVS 21». Dans le cadre de ce pro­jet sur le­quel le peuple sera ap­pelé à voter vraisemblable­ment à l’automne 2022, les ques­tions de l’âge de la re­traite LPP (65 ans pour les femmes et pour les hommes) seront égale­ment débat­tues, et les mod­al­ités de flex­ib­il­isa­tion de la re­traite (re­traite à la carte) dev­ront être réglées.

Lien "Tour d’horizon sociopolitique 2021"

Le Par­le­ment délibère en outre sur un autre pro­jet in­tit­ulé «Mod­ern­isa­tion de la sur­veil­lance dans le 1er pilier et op­tim­isa­tion dans le 2e pilier de la pré­voy­ance vie­il­lesse, sur­vivants et in­val­id­ité». Il se con­centre sur les dis­pos­i­tions con­cernant la re­prise d’ef­fec­tifs de re­traités et la rémun­éra­tion des act­iv­ités de cour­t­age. L’ASIP sou­tient les régle­ment­a­tions pro­posées.

Activités de l’ASIP

En rais­on du dével­op­pe­ment de la pandémie de coronavir­us, la mani­fest­a­tion de lance­ment de l’an­née de pré­voy­ance prévue début jan­vi­er n’a pas pu être réal­isée en présen­tiel à Berne. Le présid­ent et le dir­ec­teur de l’ASIP ont ex­posé aux membres les thèmes d’ac­tu­al­ité de l’an­née de pré­voy­ance 2021 et les pri­or­ités du point de vue de l’ASIP dans le cadre de leur mes­sage de bi­env­en­ue numérique. Le présid­ent Jean Rémy Roul­et a pré­cisé que l’agenda so­ci­opol­i­tique de la Suisse était ac­tuelle­ment dom­iné par le débat sur l’amén­age­ment de notre pré­voy­ance vie­il­lesse. Compte tenu du change­ment dé­mo­graph­ique et des con­traintes économiques, il est né­ces­saire de sta­bil­iser l’AVS et la pré­voy­ance pro­fes­sion­nelle. Il est de notre devoir de soulign­er régulière­ment les points forts du deux­ième pilier dans le cadre de ces dis­cus­sions.

Dans l’en­semble, nous devons faire un gros trav­ail d’ex­plic­a­tion et de per­sua­sion, afin de ren­for­cer à long ter­me la con­fi­ance des as­surés à l’égard du sys­tème de pré­voy­ance et leur ex­pli­quer claire­ment qu’une ré­forme s’im­pose. Cela sera pos­sible si les promesses de presta­tions sont créd­ibles et peuvent être tenues dur­able­ment. Nous devons à nou­veau montrer avec plus d’in­sist­ance com­ment les caisses de pen­sion réussis­sent à as­sumer leurs tâches, même dans un con­texte dif­fi­cile, et faire face avec suc­cès aux défis qu’elles doivent re­lever.

Au cours de l’ex­er­cice 2021, l’ASIP a dû, une nou­velle fois, tenir son As­semblée générale par écrit, en l’oc­cur­rence par voie élec­tro­nique. Suite à plusieurs dé­mis­sions, elle s’est con­centrée sur les nou­velles élec­tions dev­en­ues né­ces­saires. Des membres du comité, ac­tifs de longue date – Ger­trud Stoller-Laternser, Jacques Ant­oine Baudraz, Rolf Bol­li­ger et Markus Hüb­scher – ont en ef­fet quit­té leurs fonc­tions. L’ASIP les a re­mer­ciés cor­diale­ment pour le trav­ail ac­com­pli au sein du comité. Compte tenu de ces dé­mis­sions et dans la per­spect­ive d’autres muta­tions at­ten­dues dans le cadre des élec­tions de ren­ou­velle­ment glob­al lors de l’As­semblée générale 2022, des élec­tions com­plé­men­taires ont eu lieu, afin de per­mettre une plani­fic­a­tion à plus long ter­me. Ont été nou­velle­ment élus au sein du comité: Ray­mond Alder (gérant de la Vor­sorges­tif­tung Emmi), Christine Hol­stein (Caisse de pen­sion Nest; membre de la Dir­ec­tion), Iwan Lanz (gérant de la Caisse de pen­sion SBB), Mar­tin Roth (gérant de la Caisse de pen­sion Man­or), Reto Tar­reghetta (gérant de la Luzern­er Pen­sion­skasse) et Bojana Vu­kas­in (gérante de la Caisse de pen­sion de la Banque J. Safra Saras­in).

En 2021, en tant qu’as­so­ci­ation pro­fes­sion­nelle, l’ASIP a con­tinué de faire preuve de la même com­pétence comme in­ter­loc­ut­rice auprès de ses membres, du monde poli­tique et des mé­di­as. Nous avons ain­si fourni à nos membres de nom­breuses in­form­a­tions et cir­cu­laires sur notre site web qui a été relooké, et des solu­tions pos­sibles ont été pro­posées pour les ques­tions d’ac­tu­al­ité. Dans notre cir­cu­laire n° 127, nous avons not­am­ment es­quis­sé la mise en oeuvre de la ré­vi­sion de l’AI. Avec cette ré­forme, le sys­tème de rente à quatre éch­el­ons a été re­m­placé le 1er jan­vi­er 2022 par un sys­tème de rente «linéaire» qui n’est pas seule­ment val­able dans l’AI, mais aus­si pour le droit à une rente d’in­val­id­ité de la pré­voy­ance pro­fes­sion­nelle ob­lig­atoire. Repren­dre le sys­tème linéaire dans le do­maine de presta­tion sur­ob­lig­atoire sup­pose une régle­ment­a­tion cor­res­pond­ante dans le règle­ment de pré­voy­ance et les per­sonnes as­surées doivent être in­formées de ces change­ments. De nom­breuses caisses de pen­sion ont, en­tretemps, ad­op­té le sys­tème de rente linéaire.

À l’automne, deux sémin­aires ont pu être réal­isés en présen­tiel – une form­a­tion con­tin­ue pour les or­ganes de dir­ec­tion in­tit­ulée «Le point sur la situ­ation» et un sémin­aire com­pact sur les critères ESG.

L’ASIP con­tin­ue de pub­li­er les nou­velles de l’as­so­ci­ation dans Pré­voy­ance Per­son­nelle Suisse. Le sym­posi­um PPS du 29/30 septembre 2021 à Zurich, soutenu par l’ASIP en tant que partenaire, nous a of­fert à nou­veau une oc­ca­sion idéale d’échanger des in­form­a­tions et des ex­péri­en­ces avec nos membres, mais aus­si d’iden­ti­fi­er les tend­ances qui se dessin­ent dans la pré­voy­ance pro­fes­sion­nelle.

En ce qui con­cerne les ques­tions d’ac­tu­al­ité, l’ASIP s’est exprimée sur différents canaux mé­di­atiques et réseaux so­ci­aux (So­cial Me­dia), not­am­ment sur la dé­cision du Con­seil fédéral re­l­at­ive au taux d’in­térêt min­im­al LPP en 2022 ou sur la ques­tion de la rémun­éra­tion des courtiers. Les con­sul­ta­tions sur le pro­jet de la ré­forme LPP 21 au sein de la com­mis­sion re­spons­able au Con­seil na­tion­al, la CSSS-N, et au Con­seil na­tion­al ont toute­fois dom­iné en 2021. Les or­gan­isa­tions d’em­ployeurs et de salar­iés souten­ant la «voie moy­enne» / ASIP ain­si que les as­so­ci­ations pro­fes­sion­nelles se sont forte­ment en­gagées et ont pris acte avec sat­is­fac­tion de la dé­cision sans am­bigu­ïté du Con­seil na­tion­al. Il s’agit main­ten­ant de mettre tout en oeuvre pour que le Con­seil des États ad­hère aux con­sidéra­tions de prin­cipe de la ma­jor­ité du Con­seil na­tion­al. Il est im­port­ant qu’une cer­taine symétrie s’ét­ab­lisse entre les «vic­times», en ce sens que, d’une part, le poids du fin­ance­ment ne soit pas trop forte­ment re­porté sur les jeunes as­surés ac­tifs et, d’autre part, que la ré­vi­sion soit en­tre­prise, dans son en­semble, de man­ière so­ciale­ment ac­cept­able pour les plus âgés. Aus­si l’ASIP s’en­gage-t-elle, en tant que partenaire, dans la form­a­tion de l’opin­ion so­ci­opol­i­tique et, en tant qu’as­so­ci­ation pro­fes­sion­nelle, elle fait en­tendre la voix du sec­teur de la pré­voy­ance. Nous vous re­mer­cions de votre sou­tien.

Sur notre site web, nous avons par ail­leurs dif­fusé de nou­velles vidéos ex­plic­at­ives (clips courts) pouv­ant être lib­re­ment téléchar­gées. Ces vidéos of­frent une bonne in­tro­duc­tion pour les débats à venir con­cernant la ré­forme de la LPP.

Vers la fin de l’an­née, nous avons in­tens­i­fié les échanges avec nos membres grâce au nou­veau format «L’ASIP proche de vous». Dans le cadre de ces mani­fest­a­tions or­gan­isées dur­ant la pause de midi à Zurich, à Lu­cerne, Genève et Neuchâtel, différentes ques­tions, not­am­ment sur la ré­forme de la LPP, ont été dis­cutées. Ces ren­contres, qui sont très ap­pré­ciées, se pour­suiv­ront en 2022.

Point de con­tact pour ses membres et pour tous les ac­teurs de la pré­voy­ance, le secrétari­at de l’ASIP, sous la dir­ec­tion de Hans­peter Kon­rad, leur a fourni de pré­cieux ser­vices, y com­pris dur­ant cette péri­ode de pandémie. Nous ten­ons à re­mer­ci­er ici Maria Ar­rigo Kry­en­bühl, Dr Mi­chael Lauen­er ain­si qu’Yves-Mar­ie Hostet­tler, re­présent­ant de l’ASIP en Suisse ro­mande, pour leur dé­voue­ment et leur en­gage­ment sans faille.

Perspectives 2022

En matière de pré­voy­ance vie­il­lesse, les bloc­ages chro­niques de la ré­forme doivent être levés. Dans l’AVS, nous voter­ons prob­able­ment cet automne sur le pro­jet qui pro­pose un âge de la re­traite uni­forme de 65 ans pour les femmes et pour les hommes, une mesure né­ces­saire et ur­gente. Les délibéra­tions con­cernant la LPP 21 se pour­suiv­ront au Con­seil des États cet été. Par ail­leurs, l’ac­cent sera mis sur une poli­tique de place­ment ten­ant compte des critères ESG ain­si que la mise en oeuvre de la Loi sur la pro­tec­tion des don­nées (LPD).

La LPD révisée, ad­op­tée par le Par­le­ment le 25 septembre 2020, en­trera en vi­gueur au plus tôt début 2023. L’art. 85a LPP n’étant tou­jours ap­plic­able que dans la pré­voy­ance pro­fes­sion­nelle ob­lig­atoire, les dis­pos­i­tions de la LPD seront ap­plic­ables à titre com­plé­men­taire pour les in­sti­tu­tions de pré­voy­ance en­re­gis­trées pro­posant des solu­tions de pré­voy­ance en­vel­op­pante, mais elles le seront d’une man­ière ex­clus­ive pour les in­sti­tu­tions de pré­voy­ance non en­re­gis­trées. L’ASIP a es­quis­sé dans ses grandes lignes l’es­sen­tiel de la ques­tion dans une cir­cu­laire et pré­pare d’autres mesur­es de mise en oeuvre.

  • Outre la re­présent­a­tion des in­térêts des caisses de pen­sion, l’ASIP s’ef­force de fournir ses presta­tions de man­ière ef­ficace dans ses act­iv­ités (l’ASIP en tant que centre de presta­tions et de ser­vices). C’est ain­si que nous par­tons du prin­cipe qu’il sera à nou­veau pos­sible en 2022, de réal­iser en présen­tiel des sémin­aires et des form­a­tions con­tin­ues pour les membres des or­ganes de dir­ec­tion suprêmes, les gérants ain­si que les col­lab­oratrices et col­lab­or­at­eurs des caisses de pen­sion. Nous pour­suiv­rons par ail­leurs nos mani­fest­a­tions «L’ASIP proche de vous». Sur le plan de la poli­tique as­so­ci­at­ive, l’ac­cent sera mis sur les élec­tions au comité et sur­tout à la présid­en­ce.

    Glob­ale­ment, nous avons à coeur de con­tin­uer de vous sout­enir en vous of­frant des con­tenus d’ac­tu­al­ité et des in­form­a­tions ex­haust­ives: sur notre site web mais aus­si au moy­en de cir­cu­laires et autres pub­lic­a­tions. Nous avons ain­si pub­lié, au début de l’an­née, l’étude de BAK Economics «Portrait économique des caisses de pension». Le sys­tème de pré­voy­ance vie­il­lesse suisse dis­pose d’un deux­ième pilier bi­en étayé, fin­an­cé par cap­it­al­isa­tion: la pré­voy­ance pro­fes­sion­nelle (PP). Man­daté par l’ASIP, BAK Eco­nom­ics a ana­lysé l’im­port­ance que les caisses de pen­sion re­vêtent ain­si pour l’économie na­tionale. Cette étude est une mise à jour du «Por­trait économique des caisses de pen­sion», pub­lié en 2018.

  • Deux tend­ances qui se sont ren­for­cées au cours des dernières an­nées mar­quent la branche des caisses de pen­sion. Première­ment, on con­state une con­sol­id­a­tion soutenue. Al­ors qu’en 2004, il y avait en­core plus de 2935 caisses de pen­sion act­ives, en 2020, il n’y en a plus que 1438. Deux­ièm­ement, ce pro­ces­sus a en­traîné / en­traîne un pas­sage des as­surés des caisses de pen­sion d’en­tre­prises à des in­sti­tu­tions col­lect­ives ou com­munes (ICC). En­tretemps, plus de 71% des as­surés ac­tifs sont auprès d’ICC. Par ail­leurs, on con­state une aug­ment­a­tion très nette et con­tin­ue du total du bil­an des caisses de pen­sion. Al­ors qu’il était en­core de 484 mil­liards de CHF en 2004, les 1438 caisses de pen­sion af­fichent une valeur de plus de 1064 mil­liards de CHF en 2020. Le nombre des as­surés ac­tifs dur­ant cette péri­ode s’est en outre ac­cru d’en­viron 37% (voir don­nées de la Stat­istique des caisses de pen­sion). Il n’y a aucun fac­teur fa­vor­able claire­ment défini ex­pli­quant une telle con­sol­id­a­tion. On peut citer plusieurs rais­ons, par ex­emple la com­plex­ité crois­sante du thème de la «pré­voy­ance pro­fes­sion­nelle»; les économ­ies d’échelle qui, dans cer­taines cir­con­stances, améliorent l’ef­fica­cité et peuvent con­duire ain­si à une ré­duc­tion des coûts, ain­si que l’im­port­ance de moins en moins grande des pos­sib­il­ités d’autodéter­min­a­tion et de con­cep­tion au sein des or­ganes de ges­tion des caisses de pen­sion. 

    Le nombre tou­jours crois­sant des ex­i­gences so­ci­opol­i­tiques et éco­lo­giques à l’égard du 2e pilier en fournit un ex­emple. Si l’on en juge d’après les débats ac­tuels, on pour­rait avoir l’im­pres­sion que l’on at­tend des caisses de pen­sion qu’elles ré­solvent tous les problèmes (so­ci­aux) poli­tiques. Elles tombent de plus en plus dans la spirale des débats im­prégnés «mor­al­isme poli­tique» qui em­pêchent toute dis­cus­sion ob­ject­ive («NZZ» du 16 av­ril 2021). Les ex­i­gences tou­jours crois­santes – cela va de la paix dans le monde à la lutte contre le réchauffe­ment de la planète – lim­it­ent de plus en plus la marge de man­oeuvre des caisses de pen­sion et con­duis­ent de plus en plus souvent à des con­flits d’ob­jec­tifs. La branche des caisses de pen­sion ne s’op­pose pas à des ré­formes jus­ti­fiées. Mais sa tâche prim­or­diale est de fournir des presta­tions de pré­voy­ance à ses as­surés, selon un rap­port qual­ité-prix op­tim­al. Il n’est donc pas ju­di­cieux de lui im­poser un car­can de règles tou­jours plus re­strict­ives dans le cadre des dis­cus­sions sur la ré­forme. Il vaudrait mieux tenir compte des solu­tions déjà testées et ap­pli­quées au niveau des caisses de pen­sion. Il con­vi­ent en outre qu’elles prennent mieux con­sci­en­ce de la né­ces­sité de mettre en oeuvre une ges­tion ef­ficace en ter­mes de coûts et trans­par­ente, ain­si que d’éradiquer les faib­lesses struc­turelles en rais­on des con­di­tions cadres économiques qui se sont trans­formées dans le do­maine du fin­ance­ment et/ou des presta­tions. En finir avec la para­lysie des ré­formes dans la LPP serait à cet égard un premi­er pas pos­i­tif.

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